Le calendrier de l'avent de la CDA
Lundi
3:00
Le petit Mot du clan
Aujourd'hui Lucas vous parle d'un week-end à Montmartre, en 2019, avec l'aumonerie de Bri-Comte-Robert. Un moment marquant dans notre vie de clan de cette année passée.
«Beaucoup de gens parlent des pauvres, mais très peu parlent aux pauvres» Sainte Mère Teresa

 
Décembre 2019 : « Nous [ le clan ] y voilà - après de longues semaines de préparation et d’attente - nous y voila vraiment ! ».

Il est 18heures. Après avoir fait le tour de Paris pour récupérer les invendus des boulangeries, nous prenons la route pour Montmartre. Quelle joie de nous retrouver pour un week-end missionnaire où nous pourrons répondre pleinement à l’appel de Jésus dans l’évangile. En effet, durant ce week-end, nous aurons la grâce de pouvoir aller à la rencontre des plus pauvres de Paris : les "sans domicile fixe".
«En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » nous dit Jésus dans le chapitre 5 de l’évangile de Saint Matthieu.
Quoi de plus beau que de se mettre au service du pauvre par Jésus pour ainsi vivre au PAS (Prière, Aventure, Service).

Après avoir adoré durant la nuit et s’être nourri de la présence du Christ en la basilique de Montmartre, nous entamons notre marche dans les rues pavées de Paris. Après quelques pas nous voilà à la rencontre d’un premier SDF. En cette belle mission se cache tout de même une grande difficulté. Comment aborder un monsieur qui nous est alors inconnu ? Comment entamer une discussion ? Va t’il accepter qu’on lui propose un café et une viennoiserie récupérés la veille dans les boulangeries ? Tant de questions qui nous viennent en tête. Notre fâcheuse habitude de parisien passant devant un SDF assis par terre dans le froid sans le considérer par manque de temps doit être dépassée. A ce moment me vient en tête deux choses. La première : je me souviens d’une parole d’un prêtre rencontré pendant une semaine de vacances avec un très bon ami scout que je connais depuis l’enfance. " La simplicité des moyens donne la grandeur des effets".
Puis me vient une seconde pensée. Celle qui résulte d’une lecture personnelle sur la vie d’une grande sainte : sainte Mère Theresa. Elle qui, par son amour du plus pauvre, consacra sa vie entière à l’oublie d’elle même pour aider, secourir, soulager.

Avec ces deux pensées, comment ne pas essayer de vivre ce service le plus saintement possible avec une pauvreté de cœur et une simplicité des moyens ? Ainsi, avec le clan, nous nous retrouvons à aller à la rencontre d’autres sans abris.
Une tristesse survient lorsque nous devons nous arrêter pour assister à la messe des sœurs missionnaires de la charité.
Comment s’arrêter dans ce service qui nous a appris en l’espace de peu de temps, à regarderl'autre, à le considérer dans une vie où nous allons à mille à l’heure, tous les jours.

Après échanges de nos ressentis sur cette belle mission nous faisons un constat : il faut parfois savoir poser un acte d’humilité. En effet, un goût amer de ne pas avoir pu aider autant de personnes que nous le voulions est en nous. Mais finalement, des pauvres il y en a plein et il y en aura toujours. Ce n’est pas parce que 5 personnes d’un clan ont, l’espace d’une matinée aidé sur Paris, que la pauvreté disparaîtra.
Cette observation frappante ouvre donc nos pensées sur un autre constat : Ne pouvons nous pas, dans notre vie, servir le plus pauvre peu importe le temps que nous avons ?
Après une mûre réflexion, sans équivoque, je peux le dire : NOUS LE POUVONS.
En effet, nous pouvons servir le plus pauvre sans forcément organiser des maraudes. Sans forcément habiter dans des grosses villes. Nous pouvons servir le pauvre, toujours dans la simplicité des moyens, en le servant avec notre corps.
Nous Chrétiens, savons quelle est la place et l’importance de la symbolique dans l’église. Par exemple à la messe : le calice voilé qui exprime le mystère, la génuflexion qui exprime notre respect devant Dieu et notre acte d’humilité devant lui, etc. Tout cela nous le connaissons. Alors pourquoi n’appliquons nous pas au plus pauvre cette symbolique qui nous est chère et que nous appliquons si bien dans nos église le dimanche ?
Servir avec le corps en s’abaissant pour donner une pièce, sourire en donnant une pièce : tout cela est servir fidèlement l’évangile grâce à la symbolique.

Que le Seigneur nous donne la grâce de reconnaître dans le plus pauvre, la douceur du Christ ressuscité et qu’il nous permette de vivre fidèlement du service.
Que Saint Paul nous guide dans notre route, elle est belle alors vivons la !

Lucas Moreau, clan Saint Christophe, Brie compte Robert.

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